GR10 4/8
Hier nous nous sommes arrêtés au moment où nous expliquions que nous avions décidé de faire un détour de 7h. Après un début de descente très sympa avec des vues superbes nous sommes rapidement arrivés sur la variante du GR sur laquelle nous avons moins apprécié les paysages. En effet, nous avons passé plus de 4h à marcher dans un épais brouillard. Comme nous traversions des pâturages il était régulièrement compliqué de touver son chemin. Dans ce genre de situations il y a : le chemin que vous cherchez, le chemin dessiné par l’eau, le chemin dessiné par les animaux et les autres chemins dessinés par les hommes. La seul façon de vous repérez c’est de suivre les balises blanches et rouges du GR. Le truc c’est que dans le brouillard trouver les balises revient régulièrement à jouer à : où est Charlie ? Heureusement pour nous, nous y avions tous les deux beaucoup joué dans notre jeunesse et nous avons fini par arriver à bon port dans la jolie ville de Eaux Bonnes. L’expérience à Eaux Bonnes a été très spéciale. L’impression d’être dans un épisode de de The Walking Dead. J’ai fait le tour de la ville à la recherche de nourriture sans rencontrer la moindre âme vivante. De retour à mon point de départ où j’avais laissé Mathilde Palussière nous sommes rentrés dans le seul commerce qui avait de la lumière : le bar. La cuisine était évidemment fermée et la seule chose à manger était un pain que nous nous sommes empressés d’acheter. Étant très cours en réserve de nourriture et voyant l’activité de la ville, nous avons décidé de nous rendre dans le village suivant en stop.Le spot à la sortie de la ville était horrible : virages, montés, pas d’endroit où s’arrêter pour les voitures. Nous décidons d’avancer sur la route afin de trouver un meilleur endroit.Un bruit de moteur, un camion, je lève le pouce car dans ces conditions je ne crache sur aucune opportunité même si je n’y crois pas tellement notre position est mauvaise. Le chauffeur du camion probablement pris de surprise et de pitié pour des gens étant à Eaux Bonnes à cette période de l’année décide de nous prendre. Il est étonné quand nous lui disons que nous souhaitons aller à Gourette, mais il nous y dépose tout de même. Arrivés sur place, nous comprenons l’étonnement du chauffeur et nous apprenons une leçon importante pour ce périple et pour l’avenir. Un village est un lieu où des gens vivent à l’année, vous y trouvez donc toujours une petite épicerie, une boulangerie, quelque part pour acheter des calories. Une station de ski hors période de vacances est un désert. Il n’y a rien d’ouvert. Nous faisons le point sur notre stock de nourriture, nous avons 1 repas là où il nous en faudrait 3 pour rejoindre le prochain village. Nous sortons la carte pour verifier nos possibilités. Le déluge commence. Décidément une journée parfaite. J’en suis au point où j’ai envie de retourner à Pau faire des randos à la journée et boire des bières. Mathilde qui elle n’est pas au creux de la vague, propose que nous allions plutôt vers le seul bâtiment avec de la lumière dans la station, un hôtel. Nous entrons. Nous sommes accueillis chaleureusement. Ils ont une chambre, du café, des bières et n’ont aucun soucis à faire des repas Vegan, bref le paradis. Nous décidons de rester là pour l’après midi et la nuit le temps de nous ressourcer pour mieux repartir sur notre itinéraire demain.