GR10 3/8

Une journée qui commençait bien. Vue sur le lac d’Ayous avec en fond le Pic du Midi d’Ossau, difficile de faire beaucoup mieux comme paysage au réveil. Une descente très sympa pendant laquelle nous avons croisé plus de randonneurs en 2h que sur les 90h autres heures de marches de notre semaine. Après quelques kilomètres nous voilà sur une route. C’est tout de suite moins sympa d’autant plus que ça dure des kilomètres. Nous passons un petit village puis encore de la route, de la route et une pause pour vérifier où nous sommes. Nous sortons la carte, un doute s’installe. Nous sortons le GPS, c’est confirmé nous sommes sur le GR108 et non le GR10. Il semblerait qu’en passant au village, trop concentrés à parler du seul établissement ouvert, nous ayons raté la bifurcation entre les 2 GR. N’ayant aucune envie de remonter toute la côte et de remarcher sur la route, nous étudions soigneusement la carte pour nous rendre compte qu’en suivant un petit peu le GR108 puis en rejoignant un sentier dans la forêt on doit pouvoir reprendre notre itinéraire initial en limitant le détour. Nous nous retrouvons face à un petit souci : la réalité. Malgré plusieurs tentatives où j’ai joué à l’éclaireur en posant mon sac pour grimper sur la colline afin de chercher le fameux sentier, pendant que Mathilde croisait les donnees de la carte et celle du GPS, nous n’avons jamais trouvé le-dit sentier. N’ayant pas du tout envie de faire un rallongi et se sentant l’âme exploratrice, nous avons tout simplement décidé de faire ce que Golgoth appelle la trace directe. Une boussole à la main et tout droit dans la forêt, en espérant ne pas tomber sur une barre rocheuse. Le truc c’est que ça marche, ça avait l’air pas si mal tout le gadget d’avant l’aire du GPS

🙂

Le reste de la journée est tranquille, nous marchons, nous montons. Petite pause au ruisseau pour mettre nos pieds dans l’eau glacée avant d’attaquer notre premier col sérieux : La Hourquette d’Arre. L’ascension du col se passe bien. Il y a de la neige sur les 200 derniers mètres mais c’est plutôt ludique, jusqu’au moment où nous arrivons au sommet. Là-haut nous faisons moins les malins. La neige couvre les traces rouges et blanches du GR. Nous ne voyons aucune autre trace de randonneurs. Pour parfaire le tableau, le brouillard nous a rattrapé et nous avons devant nous un joli blanc sur blanc ne nous donnant pas plus de 20 mètres de visibilité. Le but des vacances n’étant pas de faire les titres de la presse locale comme étant les premiers randonneurs de la saison retrouvés morts dans un ravin, nous décidons de revenir sur nos pas et d’installer notre bivouac à 1900 m pour une nuit fraîche. En étudiant la carte nous réalisons qu’il existe une variante hivernale du GR nous faisant faire un petit détour de 7h, mais je vous raconte tout ça demain.