GR10 6/8
Au réveil, surprise, le brouillard de hier soir s’est levé. Nous nous préparons rapidement afin de profiter de la vue niveau du col d’Ilhéou 300 ou 400m plus haut que nous. Le randonneur croisé la veille et qui a fait son bivouac prêt de la cabane vient nous souhaiter une bonne journée. Comme nous sommes prêts, nous le suivons et commençons l’ascension ensemble. Après une dizaine de minutes il est clair qu’il va beaucoup plus vite que nous. Nous le laissons partir. En nous retournant, nous voyons que la pause de brouillard n’était que temporaire et un énorme nuage remonte vers nous. Le but, atteindre le col avant le brouillard afin de profiter un maximum de la vue. Malgré un rythme soutenu, il semble que le brouillard ait beaucoup moins de difficultés que nous concernant le dénivelé positif. Arrivés en haut du col, nous sommes dans le brouillard et nous avons même le droit à quelques flocons de neige. N’ayant pas de vue nous ne nous attardons pas et commençons la descente vers le lac d’Ilhéou. Nous rejouons un peu à où est Charlie, mais les chemins sont tout de même plus évidents que dans les pâturages. A notre arrivée au niveau du refuge accolé au lac, c’est le white out. Aucune visibilité, on devine à peine où est le lac. Afin d’agrémenter notre non vue, une pluie battante se met à tomber. Deux randonneurs sont réfugiés proche du refuge. Après une brève discussion où nous leur demandons s’ils ont vu notre collègue du matin, nous cherchons à notre tour un abri. Les toilettes du refuge sont la seule pièce ouverte. Ils sont propres et relativement spacieux, nous en faisons notre abri temporaire. Après un second petit déjeuner, il est temps d’aller recharger nos gourdes à l’extérieur. Je sors et là, le LAC. Il avait disparu sous le brouillard mais il est bien présent, superbement encastré entre les montagnes. Le reste de la matinée est une longue, longue, descente. Arrivé vers le milieu nous rencontrons un troupeau installé sur le chemin. Nous tentons de passer au travers mais le Patou, chien de berger, qui garde le troupeau n’a pas l’air décidé. Nous tentons d’avancer un peu plus. Il fait de même et nous éloigne de son troupeau à l’aide de ses grognements. Après une petite bosse, nous permettant de contourner le troupeau en 1 seul morceau, nous reprenons la descente. Le timing est parfait, nous arrivons à Cauterets juste avant midi. Juste le temps de faire le plein avant que les commerces ne ferment pour leur pause repas et de commander une pizza avant qu’il y ait la queue devant le snack. Après un repas entre soleil, pluie et arc-en-ciel, nous reprenons le GR direction Luz Saint Sauveur. Nous croisons quelques randonneurs dont l’un avec sa chienne. Il nous explique qu’il est sur le GR depuis 42 jours et que le chien porte la moitié de croquettes et lui l’autre moitié. Quand nous lui parlons d’une ou deux difficultés qu’il va rencontrer, il nous répond tranquillement qu’il connait puisqu’il à fait les 916 km du GR10 dans l’autre sens 2 ans auparavant. En plus du GR, il fait quelques extras : Pic du Midi du Bigorre et autres détours sympathiques. Nous reprenons la route, un peu triste que le chien ne vienne pas avec nous.La fin de journée se passe bien. Nous voyons bon nombre de marmottes. Nous croisons encore quelques randonneurs avec qui nous échangeons. Un peu avant de décider d’installer notre bivouac, nous recroisons notre ami du matin que nous avions été surpris de ne pas du tout apercevoir dans la descente. Celui-ci nous explique qu’il s’est perdu dans le brouillard et à complètement râté le lac. La fatigue s’installe, nous trouvons un super spot de bivouac prêt d’une maison de vacances encore vide sur cette période. Il est temps de dormir.